Damien

Anatomie larynx : structure, cartilages et fonctionnement

L’essentiel à retenir : le larynx constitue un carrefour aéro-digestif vital, structuré par une armature cartilagineuse mobile. Au-delà de la production vocale, ce mécanisme complexe assure une protection indispensable des voies respiratoires en agissant comme un sphincter lors de la déglutition, coordonnant ainsi avec précision respiration, phonation et sécurité pulmonaire.

Saisir les mécanismes de la voix et de la déglutition exige une connaissance rigoureuse de l’anatomie larynx, souvent difficile à visualiser. Ce dossier technique expose l’architecture complète des cartilages, des muscles et des ligaments de ce carrefour aéro-digestif. L’analyse des rapports structurels et de l’innervation offre ici une vision précise de cet organe impair.

  1. Localisation et structure générale du larynx
  2. Le squelette cartilagineux : l’armature du larynx
  3. La structure interne et les cordes vocales
  4. Musculature, vascularisation et innervation

Localisation et structure générale du larynx

Positionnement dans le cou et rapports anatomiques

Le larynx est un organe impair et médian, situé dans la partie antérieure du cou. Il se positionne verticalement entre les vertèbres C4 et C6. Cette structure se trouve juste au-dessus de la trachée. Elle se place également en dessous de l’os hyoïde.

À l’arrière, le larynx reste en contact direct avec l’hypopharynx. Latéralement, il est bordé par les lobes de la glande thyroïde. Le paquet vasculo-nerveux du cou longe aussi ses côtés. En avant, la peau et les muscles sous-hyoïdiens le recouvrent.

Un carrefour aux fonctions vitales

Le larynx constitue un véritable carrefour aéro-digestif. Il représente le segment initial des voies aériennes inférieures. Son rôle assure le passage de l’air et la protection des poumons.

Cet organe assure trois missions physiologiques distinctes. Il ne sert pas uniquement à parler. Son action mécanique reste fondamentale pour la survie. Voici ses fonctions principales :

  • La respiration : maintien de l’ouverture des voies aériennes pour le passage de l’air.
  • La phonation : production des sons grâce à la vibration des plis vocaux.
  • La déglutition : protection des voies respiratoires par sa fermeture, agissant comme un sphincter.

Le squelette cartilagineux : l’armature du larynx

Une fois la position du larynx établie, l’analyse de sa structure interne révèle une architecture complexe, dominée par un squelette cartilagineux qui garantit sa forme et sa rigidité.

Les cartilages principaux

Cette charpente anatomique s’organise autour de pièces majeures et d’éléments accessoires. Elle constitue le support physique indispensable à la mécanique vocale et respiratoire.

Quatre structures fondamentales définissent la morphologie du larynx. Le tableau suivant détaille leurs spécificités anatomiques :

Cartilage Description
Thyroïde Structure en forme de bouclier dont la fusion antérieure crée la proéminence laryngée (pomme d’Adam).
Cricoïde Unique anneau complet en forme de bague à chaton, il constitue la base solide du larynx.
Épiglottique Cartilage en forme de raquette qui se rabat pour protéger les voies aériennes lors de la déglutition.
Aryténoïdes (paire) Petites pyramides mobiles situées à l’arrière, essentielles pour le mouvement des cordes vocales.

Cartilages accessoires et articulations

Des formations plus discrètes complètent cet assemblage. Les cartilages corniculés (de Santorini) se situent au sommet des aryténoïdes, tandis que les cartilages cunéiformes (de Wrisberg) se logent dans les replis ary-épiglottiques.

La dynamique de l’organe repose sur des articulations synoviales précises. Ces jonctions permettent les glissements et bascules nécessaires aux fonctions laryngées.

L’articulation crico-thyroïdienne assure la bascule du cartilage thyroïde pour tendre les cordes vocales. L’articulation crico-aryténoïdienne permet quant à elle l’écartement et le rapprochement des cordes vocales.

La structure interne et les cordes vocales

L’assemblage de ces cartilages délimite une cavité complexe, organisée en plusieurs niveaux fonctionnels, dont le plus connu est celui des cordes vocales.

Les trois étages du larynx

La cavité laryngée ne forme pas un simple conduit tubulaire uniforme. Elle se divise anatomiquement en trois étages distincts superposés.

Cette architecture interne se décompose verticalement en trois zones anatomiques précises qui assurent la protection des voies et la production vocale :

  • Étage supraglottique (vestibule) : La partie supérieure, au-dessus des cordes vocales, jouant un rôle de sphincter protecteur.
  • Étage glottique : Le niveau intermédiaire, comprenant les cordes vocales et la fente glottique. C’est l’étage de la phonation.
  • Étage infraglottique : La partie inférieure, sous les cordes vocales, qui se prolonge par la trachée.

L’étage glottique, centre de la phonation

L’étage glottique représente le cœur fonctionnel du larynx. Les cordes vocales (ou plis vocaux) apparaissent comme deux bandelettes musculaires blanchâtres tendues d’avant en arrière.

Ces structures mobiles s’écartent pour la respiration et se rapprochent pour la phonation, vibrant au passage de l’air expiré pour créer le son.

La fente située entre les deux cordes vocales est nommée la glotte. Sa largeur varie constamment pour moduler à la fois le passage de l’air et la production sonore.

Musculature, vascularisation et innervation

Pour que cette mécanique complexe fonctionne, le larynx dépend d’un ensemble de muscles précis, ainsi que d’un riche réseau de nerfs et de vaisseaux sanguins.

Les muscles du larynx

Il faut distinguer deux types de muscles. Les muscles extrinsèques ancrent le larynx aux structures voisines et le mobilisent lors de la déglutition. Ils assurent la stabilité globale.

Les muscles intrinsèques sont responsables des mouvements fins des cartilages pour la respiration et la phonation. Voici comment s’organise cette mécanique de précision :

  • Tenseurs (ex: crico-thyroïdien) : pour modifier la tension des cordes vocales.
  • Constricteurs (ex: crico-aryténoïdien latéral) : pour fermer la glotte (phonation).
  • Dilatateur (crico-aryténoïdien postérieur) : seul muscle qui ouvre la glotte (respiration).

Le réseau vasculo-nerveux

L’apport sanguin est très spécifique. Les artères laryngées supérieure et inférieure proviennent principalement des artères thyroïdiennes. Elles alimentent les tissus. Le drainage veineux suit un trajet similaire.

L’innervation dépend directement du nerf vague. Elle assure la motricité. L’innervation des muscles laryngés intrinsèques reste le point central.

Le nerf laryngé récurrent est capital, car il innerve la quasi-totalité des muscles intrinsèques, contrôlant ainsi la voix et l’ouverture des voies aériennes.

Le larynx, positionné entre les vertèbres C4 et C6, constitue un carrefour aéro-digestif vital. Son architecture cartilagineuse et ses cordes vocales assurent trois fonctions majeures : la respiration, la phonation et la protection des voies aériennes. Cette mécanique complexe dépend de l’action précise des muscles laryngés, sous le contrôle du nerf vague.

FAQ

Comment se décompose l’anatomie interne du larynx ?

La structure interne du larynx est organisée en trois étages superposés : l’étage supraglottique (ou vestibule), l’étage glottique et l’étage infraglottique. Cette segmentation fonctionnelle permet de distinguer la zone de protection supérieure, la zone de phonation centrale contenant les cordes vocales, et la zone respiratoire inférieure qui se prolonge par la trachée.

Quelle structure anatomique précède l’entrée du larynx ?

L’organe situé immédiatement en amont du larynx est le pharynx, et plus spécifiquement sa portion inférieure appelée hypopharynx ou laryngopharynx. Ce segment assure la jonction entre les voies aériennes supérieures et le larynx, canalisant le flux d’air vers la glotte tout en dirigeant les aliments vers l’œsophage situé en arrière.

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