Un matin, alors que je préparais mes consultations, une sensation de fatigue profonde m’a envahi. Elle était différente, plus insidieuse que l’épuisement habituel après une garde aux urgences urologiques. J’ai d’abord pensé qu’elle disparaîtrait avec un café supplémentaire. Mais les semaines ont passé, et cette fatigue persistait. C’est à ce moment précis que j’ai compris que mon énergie ne reviendrait pas toute seule. Cette réalisation, aussi banale qu’elle puisse paraître, a changé ma façon d’exercer la médecine et de prendre soin de moi-même.
Le déclic qui a tout changé dans ma relation à l’énergie
Après trente années consacrées à l’urologie, j’ai dû admettre que quelque chose ne tournait plus rond. À 58 ans, je me suis retrouvé dans une situation paradoxale : capable de diagnostiquer les troubles urinaires les plus complexes, mais incapable de comprendre pourquoi mon propre corps refusait de suivre le rythme. C’était comme si mon réservoir d’énergie, autrefois inépuisable, s’était percé.
Je me souviens parfaitement de ce jour où, après avoir examiné douze patients à la suite, je me suis effondré dans mon fauteuil. Mon assistante est entrée avec un dossier supplémentaire, et j’ai réalisé que je n’avais même plus la force de me lever. Cette fatigue écrasante n’était pas seulement physique, elle était systémique. Mon cerveau, habituellement vif et analytique, peinait à formuler des diagnostics pourtant évidents.
Plutôt que de continuer à m’auto-médiquer avec de la caféine, j’ai décidé d’appliquer à moi-même la rigueur scientifique que j’exigeais pour mes patients. J’ai analysé mes habitudes et identifié quatre sources principales de mon épuisement :
- Un sommeil fragmenté et insuffisant (moins de 6 heures par nuit)
- Une hydratation minimale durant mes journées de consultation
- Des repas pris à la hâte, souvent devant des dossiers médicaux
- Une absence quasi-totale d’activité physique régulière
Les signes qui ne trompent pas sur la dette énergétique
Étant spécialiste des voies urinaires, je constate chaque jour comment le corps humain nous envoie des signaux avant de dysfonctionner gravement. La baisse d’énergie suit exactement le même schéma. Elle s’annonce par des indicateurs que nous négligeons trop souvent, notamment après 50 ans.
Les symptômes que j’ai personnellement expérimentés étaient révélateurs. Ma concentration diminuait systématiquement en milieu d’après-midi. Je ressentais des tensions musculaires inhabituelles dans le cou et le bas du dos. Même mes analyses personnelles montraient des marqueurs inflammatoires légèrement élevés, que j’avais initialement attribués à l’âge.
Voici un tableau récapitulatif des signes d’alerte que je partage désormais avec mes patients :
Signal d’alerte | Signification potentielle | Empfohlene Aktion |
---|---|---|
Fatigue matinale persistante | Qualité du sommeil compromise | Vérifier l’apnée du sommeil, revoir l’hygiène de sommeil |
Irritabilité inhabituelle | Système nerveux suractivé | Intégrer des pauses conscientes dans la journée |
Envies urinaires fréquentes | Stress chronique ou déshydratation | Programmer des rappels d’hydratation |
Troubles digestifs récurrents | Axe intestin-cerveau perturbé | Revoir l’alimentation et les moments de repas |
Reprendre le contrôle de son énergie vitale
La véritable prise de conscience est venue quand j’ai compris que mon énergie ne se régénérerait pas magiquement sans intervention active de ma part. Une conversation avec un collègue endocrinologue a été décisive. Il m’a expliqué comment nos réserves énergétiques, particulièrement après 50 ans, exigent une approche proactive et non réactive.
J’ai commencé par réorganiser mes consultations en blocs de 90 minutes suivis de pauses obligatoires de 15 minutes. Ces micro-pauses, que je considérais auparavant comme du temps perdu, sont devenues essentielles. Je m’hydrate systématiquement et pratique quelques exercices de respiration profonde.
L’impact sur ma pratique médicale a été immédiat. Je suis plus présent pour mes patients souffrant de problèmes urologiques, plus attentif aux nuances de leurs symptômes. Cette nouvelle clarté mentale m’a même permis de détecter plus précocement certaines pathologies subtiles que j’aurais pu manquer dans mon état d’épuisement.
Cette expérience personnelle m’a rappelé que même nous, professionnels de santé, ne sommes pas immunisés contre les déséquilibres énergétiques. En fait, notre formation nous pousse parfois à ignorer nos propres limites jusqu’à l’épuisement total. J’ai appris que prendre soin de son énergie n’est pas un luxe, mais une nécessité médicale aussi importante que n’importe quel traitement que je prescris.